L’exception est devenue la règle. Le mariage des mineurs est en nette augmentation», constate Zekia Chramo, la coordinatrice du centre d’écoute «Hawwâa» de l’Association Ennakhil. Cette ONG, née depuis une dizaine d’années à Marrakech, pour protéger les droits de la femme et de l’enfant, se montre de plus en plus préoccupée par le phénomène du mariage des mineurs, surtout les filles. «Les juges autorisent à 90 % le mariage de fillettes entre 13 et 14 ans. Pourtant, ces autorisations ne devaient être délivrées qu’à titre exceptionnel et après plusieurs enquêtes», rappelle Zekia Chramo.