Danemark: Le Premier ministre a plaidé pour la liberté d’expression, défend Ayaan Hirsi Ali

“Nous ne devons pas hésiter à nous unir pour protéger les combattants courageux de la liberté d’expression comme notre collègue libérale Ayaan Hirsi Ali”, a-t-il déclaré à Berlin, adressant une critique voilée aux Pays-Bas et aux Etats-Unis qui ne veulent pas financer la protection de la députée néerlandaise. “Ayaan Hirsi Ali est un symbole de la liberté de parole”, a ajouté le dirigeant danois, affirmant que “chaque société libre, chaque démocratie a l’obligation de garantir son droit de parler librement et d’assurer sa sécurité”.

Le dirigeant danois était en escale à Berlin pour le Congrès du Parti européen des Libéraux, Démocrates et Réformateurs (ELDR), avant de se rendre au sommet de l’Union Européenne à Lisbonne. Ayaan Hirsi Ali vit sous protection policière renforcée depuis le scandale provoqué pendant l’été 2004 par le film de Theo van Gogh sur les femmes et l’islam, dont elle était scénariste. Le réalisateur Theo van Gogh a été assassiné par un jeune Maroco-néerlandais en novembre 2004.

La députée est rentrée début octobre aux Pays-Bas après plus d’un an d’exil volontaire aux Etats-Unis. Ce retour est dû au refus du gouvernement néerlandais de continuer à payer pour sa protection aux Etats-Unis. Washington s’y est toujours refusé.

Le ministre danois de la Culture, Brian Mikkelsen, a proposé mardi de l’accueillir au Danemark, assurant que le gouvernement prendra en charge sa protection. Hirsi Ali a cependant décliné cette offre, préférant retourner aux Etats-Unis. La députée néerlandaise avait effectué fin 2005 une visite à Copenhague pour remercier le parti libéral danois au pouvoir de lui avoir décerné le “Prix de la liberté” en 2004.

19 octobre 2007