Australie: Les dirigeants musulmans australiens font taire cinq imams radicaux
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Le Monde Cinq des plus influents imams d’Australie, au discours jugé trop radical, seront désormais réduits au silence.
Le autorités musulmanes australiennes leur ont envoyé une lettre jeudi 8 mars, leur interdisant de s’adresser aux médias, en particulier à la radio arabe de Sydney, Voice of Islam.
En cas de refus, les imams pourraient se voir privés de leur rôle de guide spirituels à la mosquée de Lakemba de Sydney, la plus importante du pays. Parmi eux figure le cheikh Yahya Safi représentant officiel australien auprès des muftis du Liban Tom Zreika, le président de l’Association musulmane libanaise à l’initiative de l’interdiction, a indiqué vouloir mettre fin "aux discours perçus comme non australiens." "Les imams doivent comprendre la société dans laquelle ils vivent et adopter des positions mesurées," demande Kuranda Seyit, le président du Forum pour les relations islamiques d’Australie. Le controversé cheikh Taj Din Al-Hilali semble être particulièrement visé. En octobre 2006, M. Hilali avait causé l’indignation en comparant dans un sermon les femmes légèrement vêtues à "de la viande découverte."
Les dignitaires musulmans reprochent aux imams de pratiquer un double discours, l’un pour les médias occidentaux, et l’autre, radical, pour les médias en arabe. "On ne souhaite pas les empêcher totalement de parler, mais il faut d’abord qu’ils discutent avec le reste de la communauté. Il y a une génération de jeunes musulmans qui peut aider les plus âgés à s’adapter," indique M. Seyit. La communauté musulmane australienne compte 300 000 personnes - 1,5 % de la population - majoritairement des Libanais, mais aussi de fortes communautés turque et afghane. Depuis le 11 septembre 2001 et les attentats de Bali en 2002 et 2005, elle est l’objet de suspicions.
La semaine dernière, une enquête d’opinion indiquait que 44% des sondés jugeaient l’immigration musulmane "mauvaise pour la sécurité nationale." Des soupçons semblent peser en particulier sur les jeunes." Ils sont victimes de beaucoup de pressions depuis quelques années : à cause des événements à l’étranger, mais aussi de la position des dirigeants islamiques ici, qui ne montrent pas le vrai visage des jeunes musulmans," regrette Jamal Rifi, président du club de sport musulman de Lakemba.
Tom Zreika demande donc dorénavant aux imams de rester "apolitiques." Et l’avertissement est sérieux: "S’ils ne rentrent pas dans le rang, on les mettra à la porte."
Les dignitaires musulmans reprochent aux imams de pratiquer un double discours, l’un pour les médias occidentaux, et l’autre, radical, pour les médias en arabe. "On ne souhaite pas les empêcher totalement de parler, mais il faut d’abord qu’ils discutent avec le reste de la communauté. Il y a une génération de jeunes musulmans qui peut aider les plus âgés à s’adapter," indique M. Seyit. La communauté musulmane australienne compte 300 000 personnes - 1,5 % de la population - majoritairement des Libanais, mais aussi de fortes communautés turque et afghane. Depuis le 11 septembre 2001 et les attentats de Bali en 2002 et 2005, elle est l’objet de suspicions.
La semaine dernière, une enquête d’opinion indiquait que 44% des sondés jugeaient l’immigration musulmane "mauvaise pour la sécurité nationale." Des soupçons semblent peser en particulier sur les jeunes." Ils sont victimes de beaucoup de pressions depuis quelques années : à cause des événements à l’étranger, mais aussi de la position des dirigeants islamiques ici, qui ne montrent pas le vrai visage des jeunes musulmans," regrette Jamal Rifi, président du club de sport musulman de Lakemba.
Tom Zreika demande donc dorénavant aux imams de rester "apolitiques." Et l’avertissement est sérieux: "S’ils ne rentrent pas dans le rang, on les mettra à la porte."