Fundamentalisms

Dear Kenneth Roth,

In your Introduction to Human Rights Watch’s World Report 2012, “Time to Abandon the Autocrats and Embrace Rights,” you urge support for the newly elected governments that have brought the Muslim Brotherhood to power in Tunisia and Egypt. In your desire to “constructively engage” with the new governments, you ask states to stop supporting autocrats. But you are not a state; you are the head of an international human rights organization whose role is to report on human rights violations, an honorable and necessary task which your essay largely neglects.

The Egyptian elections delivered a parliament that has one of the lowest rates of female representation in the world. Yet this is the parliament that expresses the political will of the people of Egypt. It may also be one that ignores the social realities of gender and of women’s political participation, says Hania Sholkamy.

Last Nov. 28, the dean of the Department of Letters, Arts and Humanities of Manouba University refused to give in to pressure from a group of protesters using violence to demand that classes be accessible to young women wearing the niqab, or face veil. Faced with this refusal the protesters erected barriers to block the professors and students from their classrooms and prevent classes from taking place. Numerous parents, students and professors quickly moved to protest these actions and defend the institution’s rules.

Avez-vous remarqué la soudaine disparition des femmes de ce paradoxal printemps arabe depuis qu'il a tourné au vert, la couleur de la victoire islamiste ? C'est à croire que le scénariste n'a prévu pour elles que les larmes, la douleur et les chants funèbres du dernier quart d'heure des despotes. Elles étaient pourtant très comme il faut sur les images des télévisions occidentales et conformes aux canons en vigueur concernant le port vestimentaire.

Vigilante gangs of ultra-conservative Salafi men have been harassing shop owners and female customers in rural towns around Egypt for “indecent behavior,” according to reports in the Egyptian news media. But when they burst into a beauty salon in the Nile delta town of Benha this week and ordered the women inside to stop what they were doing or face physical punishment, the women struck back, whipping them with their own canes before kicking them out to the street in front of an astonished crowd of onlookers.

Le long d’un printemps qui semblait fleurir bon la révolution, les femmes arabes ont nourri des espoirs et rêvé de changements. Elles ont parfois réussi à appeler publiquement de leurs vœux la fin des régimes corrompus et l’avènement de la démocratie. Hélas ! Si la rébellion arabe a témoigné parfois d’une présence féminine importante, comme en Tunisie, elle est restée ostensiblement masculine au Yémen et en Libye, voire en Egypte. Les images de certaines manifestantes voilées de pied en cap laissaient perplexe sur les intentions «révolutionnaires» de leurs auteures pendant que les instances et conseils révolutionnaires se succédaient en alignant les cravates et les barbes. D’autres signes devaient nous alerter sur ces soulèvements en passe de laisser les femmes sur le quai. Dans les manifestations, peu de revendications féministes ou de slogans pour l’égalité, pas de programme réclamant un changement significatif de la condition des femmes. Même les Tunisiennes, les plus actives dans le soulèvement contre Ben Ali, ont été éliminées de la course au pouvoir. Le gouvernement Kaïd Sebssi concédait un seul portefeuille important aux femmes, aucun parti n’était présidé par une figure féminine en vue et, sur les 1 700 listes candidates à la Constituante, on comptait juste 7% de femmes têtes de listes.

While the Arab Spring has provided women with space to make their voices heard, “It has also become clear that there are real risks, especially [for woman] in places like Egypt and Libya,” said Head of Human Rights Watch’s Women Division Liesl Gerntholtz. 

“[Arab] women were visible, they went out and demonstrated for changes, but unfortunately right after the ousters of [Tunisian President Zeineddine] Ben Ali and [Egyptian President Hosni] Mubarak, we saw a backlash,” added her colleague, Nadya Khalife, the Middle East North Africa researcher in HRW’s women's rights division. 

Elle parle à voix basse, chuchotant presque, d’un timbre fluet. Mais, derrière cette timidité, se loge une volonté farouche. Celle d’une jeune fille qui pose nue pour affirmer sa liberté, les yeux plantés dans l’objectif, et publie ensuite sa photo sur Internet, provoquant un gigantesque scandale chez les Egyptiens. « Je ne regrette rien, affirme Aliaa el-Mahdy. Ce ne sont pas les menaces de mort qui me feront changer d’avis, au contraire… » Du haut de ses 20 ans, la jeune étudiante veut changer le monde, propager la révolution et faire sauter les tabous, à commencer par ceux du machisme et du conservatisme écrasants qui pèsent sur l’Egypte. Cette image en noir et blanc montre Aliaa debout, en bas et en ballerines rehaussées de rouge, une fleur dans les cheveux. La jeune femme dénudée regarde le spectateur droit dans les yeux, comme l’« Olympia » de Manet qui scandalisa la France il y a plus d’un siècle.

Following the violence and violations of civil liberties that took place in a number of schools, institutes and universities, when some students and professors were physically attacked or otherwise threatened due to their clothing not being to the "taste" of the perpetrators, the Association of Tunisian Women for Research on Development (AFTURD) expresses its complete disapproval of and condemns these acts which are contrary to the principles of the Republic and of the public and individual freedoms it guarantees.

TUNIS, 15 nov (IPS) - Les femmes tunisiennes sont sorties massivement exprimer leur droit de vote, leur dernière arme, lorsque le pays organisait ses premières élections démocratiques depuis qu’un soulèvement populaire a détrôné l'ancien président Zine Abidine Ben Ali, mettant fin à son règne de 27 ans sur le pays.

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