Ouzbékistan: Une militante emprisonné reçoit un prix pour les défenseurs des droits
La tragédie d'Andijan, où furent assassinées des centaines de personnes, ne doit pas tomber dans l'oubli. Le Gouvernement de l'Ouzbékistan a une opportunité historique de rétablir le dialogue avec la communauté internationale en libérant Mutabar Tadjibaeva. Le futur démocratique de l'Ouzbékistan ne sera en rien servi si la priorité est donnée aux agendas politique et économique au détriment des droits de l'homme.
Le Président du Prix Martin Ennals, Hans Thoolen, a dit de la lauréate qu'elle est "une femme d'un courage exceptionnel dans un pays où soutenir les droits de l'homme est une activité dangereuse pouvant mener à l'emprisonnement et à la mort ; un pays où très souvent les défenseurs des droits de l'homme doivent choisir entre la prison ou l'exil." Il rappelle l'engagement de la lauréate pour la dénonciation des abus commis par les autorités. Les dix organisations du Jury demandent la libération immédiate de Mme Tadjibaeva ainsi que la garantie de sa sécurité. Pour ce faire, le MEA sollicite les bons offices de l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE).
On peut sentir l'angoisse et la souffrance de Mme Tadjibaeva à travers les lettres qu'elle a écrites en prison entre les mois d'août et novembre 2007: "....Je ne veux pas être oubliée."; "... Comme ils ont peur de ma vérité, ils me torturent de cette façon."; "... Je résiste autant que je peux."
La cérémonie du Prix Martin Ennals aura lieu à Genève le 20 novembre 2008.
Source: HREA