En Iran, la « confession » télévisée d'une femme condamnée à mort fait craindre que son exécution soit imminente, ce qui suscite de nouveau l'indignation de défenseurs des droits de l'homme. Sakineh Mohammadi Ashtiani, âgée de 43 ans, a déclaré mercredi à la télévision d'État qu'elle avait participé au meurtre de son mari et qu'elle avait eu une relation extraconjugale avec le cousin de ce dernier. L'Iranienne était enveloppée d'un tchador noir qui ne laissait apparaître que son nez et un oeil. Ses déclarations, faites en azéri, ont été traduites en farsi, rendant impossible toute vérification indépendante de son identité. Son avocat, Houtan Kian, affirme qu'il s'agit d'aveux soutirés sous la torture. « Elle a été frappée violemment et torturée jusqu'à ce qu'elle accepte d'apparaître face à la caméra », a affirmé Houtan Kian, depuis la Norvège où il s'est réfugié.
« Son fils Sajad, 22 ans, et sa fille Saeedeh, 17 ans, sont complètement traumatisés après avoir regardé cette émission », a-t-il indiqué dans un entretien publié par le quotidien britannique The Guardian.