Dans les annales du « printemps arabe», aux côtés du Caire, de Benghazi, de Deraa et de Sidi Bouzid, il faudra trouver une petite place pour Sourif, un bourg de Cisjordanie, à l'ouest d'Hébron.Révulsés par l'assassinat d'une jeune fille à la réputation exemplaire, Ayah Baradeya, noyée par son oncle qui désapprouvait son projet de mariage, les 15 000 habitants de Sourif se sont soulevés à la manière des révolutionnaires arabes. Deux semaines de manifestations et de mobilisations sur Internet ont forcé l'Autorité palestinienne à amender la législation qui accorde une quasi impunité aux auteurs de ce genre d'actes, abusivement qualifiés de "crimes d'honneur".