Zimbabwe: Sommet au Zimbabwe: huit blessés et 50 manifestants arrêtés

Source: 
AFP
"Une cinquantaine de manifestants ont été arrêtés et huit autres blessés lundi à Harare alors qu'ils tentaient de se rendre à un mini-sommet régional pour réclamer la mise en place d'un gouvernement d'union nationale."
"Une cinquantaine de manifestants ont été arrêtés et huit autres blessés lundi à Harare alors qu'ils tentaient de se rendre à un mini-sommet régional pour réclamer la mise en place d'un gouvernement d'union nationale, a-t-on appris auprès des organisateurs de la manifestation."
"La police a tiré des gaz lacrymogènes et a chassé les étudiants (...) qui tentaient de se rendre à l'hôtel Rainbow Towers" où a lieu depuis lundi matin une rencontre entre des représentants de la région et les leaders zimbabwéens, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Coalition crise au Zimbabwe, Thabani Moyo.

Les forces de l'ordre ont dispersé une centaine de manifestants à environ 300 mètres du lieu du mini-sommet de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC). Environ 50 personnes "ont été emmenées au commissariat central de Harare", a poursuivi ce représentant d'un organisme d'étudiants et d'associations des droits de l'Homme.

Huit personnes ont également été blessées. "Elles ont été soignées dans un hôpital privé avant de rentrer chez elles", a expliqué à l'AFP le porte-parole du syndicat national zimbabwéen des étudiants (Zinazu) Blessing Vava.

"Une femme a dit qu'elle avait été frappée par la crosse d'un fusil. Un étudiant est tombé par terre et un policier lui a donné des coups de pieds sur la tête. Nous sommes choqués pas tant de brutalité alors que la troïka de la SADC est présente dans le pays. Cela montre que (le parti au pouvoir) n'a pas changé et ne changera jamais", a-t-il poursuivi.

La police n'a pu être contactée par l'AFP.

La Coalition crise a demandé au président Robert Mugabe et au leader de l'opposition Morgan Tsvangirai de parvenir à un accord dès lundi sur la composition du futur gouvernement d'union, six semaines après avoir signé un accord historique de partage de pouvoir.

"Finissez-en avec les pourparlers. Nous mourrons de faim", ont-ils écrit dimanche dans un communiqué.

Deux chefs d'Etat et deux ministres de pays membres de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) tentaient lundi de faire pression sur les deux leaders zimbabwéens pour qu'ils appliquent cet accord de partage du pouvoir.

Lors de la signature de l'accord le 15 septembre, la police anti-émeutes avait dû séparer des partisans du président Mugabe et des supporteurs de Morgan Tsvangirai à l'extérieur de l'hôtel Rainbow Towers.

(©AFP / 27 octobre 2008 19h13)