Muammar Kadhafi veut éviter à tout prix la contagion et exerce une répression extrêmement dure dans l'Est de la Libye. Il s'agit pour lui d'éviter que “l’épidémie” ne s’étende, car si la révolte arrivait jusqu’à Tripoli, le régime serait en péril. C’est pourquoi, en particulier à Benghazi et à Al-Baïda, il a ordonné de tirer sur les manifestants; mission confiée à des mercenaires. Ce choix d’employer des “missionnaires” africains − notamment des Tchadiens et des Ougandais − permet de libérer de tout conditionnement, clanique ou tribale, ceux qui doivent tirer sur les manifestants. Le pouvoir évite ainsi que les contradictions du sang se répercutent dans l’armée. Même les cortèges funèbres en l’honneur des victimes n’échappent pas à la violence brutale de la répression.