Tunisie: Je ne dénonce plus, j'exige...
Une fois de plus, les salafistes ont agressé des femmes. Ils ont choisi,ce matin, 28 juin, l'hôpital Charles Nicolle. Il ne s'agit plus de dénoncer leurs agissements en signant des pétitions, en publiant des communiqués. Nous devons exiger la sécurité et la justice et manifester en masse devant le Ministère des affaires religieuses et - pourquoi pas?- devant les locaux des partis islamistes qui, en parents complaisants, réprimandent si gentiment leur progéniture. Comme tous les malfrats,comme tous les terroristes, ils doivent être jugés.
Les salafistes s'imposent par la terreur. Ils l'ont fait en Algérie, pourquoi ne le feraient-ils pas en Tunisie?
L'histoire de la Tunisie nous a bien prouvé que plus que la liberté, les gens recherchent la paix. La multiplication exponentielle du nombre de voilées comme l'aveuglement qui a autorisé toutes les dérives de la dictature de Ben Ali en sont des preuves parlantes.
Nous ne devons pas les craindre, nous devons les affronter même au risque d'être battu(e)s. C'est le prix à payer si nous ne voulons laisser pour seul legs à nos enfants, à nos élèves et à nos étudiants, le salafisme et son cortège de morts: l'art, le livre, la pensée, l'amour, la joie, la mixité, etc.
Rabâa Abdelkéfi