ONU: L’Iran élu à la Commission de la condition de la femme

Source: 
Sisyphe

Nous venons d’apprendre avec stupéfaction que, mercredi le 28 avril dernier, les Nations Unies ont élu l’Iran à la Commission de la condition de la femme , pour un mandat de quatre ans. Par cette décision scandaleuse, l’ONU permet à cet État théocratique d’exercer son influence sur le sort des femmes dans le monde. On le sait, la République islamique d’Iran pratique la lapidation des femmes et fouette celles qui sont jugées "immodestes", certains les accusant même d’être de ce fait responsables des tremblements de terre !

On peut lire bien dissimulé dans le communiqué de presse de l’ONU que "quatre membres ont été élues à la Commission par acclamation dont Paimaneh Hasteh (Iran), sur la recommandation du groupe des États asiatiques".

En apprenant l’intention de l’Iran de poser sa canditature à la Commission sur le statut des femmes des Nations Unies, un groupe de militantes iraniennes a fait circuler une pétition à l’ONU demandant que les États membres s’opposent à l’élection à ce poste important d’un pays qui bafoue impunément les droits des femmes. "Les lois discriminatoires de l’Iran démontrent que la République islamique ne croit pas en l’égalité entre les hommes et les femmes", stipule la déclaration signée par 214 personnes et approuvée par plus d’une douzaine d’organismes de défense des droits fondamentaux.

"Ces dernières années, écrivent-elles, le gouvernement iranien n’a pas seulement refusé d’entériner la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination envers les femmes (CEDAW), mais s’y est activement opposé. L’Iran a enchâssé la discrimination contre les femmes dans ses lois, aussi bien que dans ses établissements politiques et culturels."

Comment les États-Unis et d’autres pays dits démocratiques, représentés dans cette Commission, ont-ils accepté l’attribution d’un tel poste à l’Iran et à la République démocratique du Congo dont les violences envers les femmes sont aussi bien documentées ?

Par Élaine Audet

le 28 avril 2010