Iran: Les bahaïs sont toujours plus menacés
En 1992 le père d'Aziz Samandari a été exécuté sans motifs, précise la communauté. De même sept responsables bahaïs iraniens sont emprisonnés depuis près d'un an.
Ils seraient accusés de menace contre la sécurité intérieure de l'Etat iranien et d'agissements pour le compte de pays «hostiles».
Ce chef d'accusation offusque d'autant plus les bahaïs que leurs principes les obligent à se montrer loyaux envers leur gouvernement respectif et à s'abstenir de tout engagement politique partisan et de toute forme de violence.
Selon les bahaïs, ces attaques feraient partie d'un plan secret de destruction systématique de leur communauté. Ce document secret a été mis en lumière par la commission des droits de l'homme des Nations Unies, précise la communauté bahaïe suisse.
Inquiétude internationale
Des organisations internationales et non gouvernementales, la présidence et le parlement européens, et plusieurs parlements nationaux ont condamné ces persécutions ou exprimé leurs préoccupations pour le sort des bahaïs d'Iran.
En décembre 2007, l'Assemblée générale des Nations Unies stipulait (dans sa résolution 62/168), que l'on constate des attaques lancées contres les bahaïs et leur religion dans les médias contrôlés par l'Etat.
L'Etat multiplierait les actions pour identifier et surveiller les bahaïs, les empêchant de faire des études universitaires et de subvenir à leurs besoins économiques, et et multipliant les arrestations arbitraires.
Forte de 300'000 membres, la communauté bahaïe est la plus grande minorité religieuse en Iran. Les autorités islamiques d'Iran ont depuis longtemps considéré cette religion comme une menace pour l'islam et stigmatisé les bahaïs d'hérétiques.
Les principes modernes de la religion bahaïe, notamment sur les droits de la femme, la liberté de pensée et l'éducation ont provoqué la réprobation du clergé musulman. Depuis 1979, toutes les institutions administratives des bahaïs sont interdites par les autorités iraniennes. Leurs lieux saints, cimetières et propriétés communautaires ont été confisqués, profanés ou détruits.
17 février 2009
Source : Bonne nouvelle