Moyen-Orient: Parlement arabe des femmes - le système des quotas revendiqué
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Liberté-Algérie Beyrouth a abrité, les 9 et 10 juillet dernier, une rencontre des parlementaires arabes sous l’égide du Pnud.
Cette rencontre qui a rassemblée des femmes parlementaires arabes de plusieurs pays, dont l’Algérie, le Maroc, la Palestine, l’Irak, le Liban, la Jordanie, l’Égypte, le Koweït et le Bahreïn, ainsi que des experts a eu à débattre précisément de la problématique liée à l’accession des femmes aux sièges des Parlements de leurs pays respectifs : “Progression, stagnation et régression” de la participation des femmes aux parlements, tel a été, en effet, la variante dans laquelle devaient s’inscrire les expériences des femmes représentant les pays arabes.
Dans les faits, les parlementaires arabes devaient expliquer les obstacles ainsi que les blocages rencontrés par les femmes de leur pays dans leur accession à la vie parlementaire. “Il fallait expliquer que nous avons été aidées par les partis politiques, par le mouvement associatif et les médias dans notre quête à la représentation au sein du Parlement”. C’est ce qu’a expliqué le Dr Farida Illimi, députée FLN représentant l’Algérie à cette rencontre. Cette parlementaire présidente du réseau des femmes au Parlement panafricain a revendiqué l’institution d’un système de quotas dans les pays arabes pour permettre aux femmes d’accéder à la représentation parlementaire : “Il est à noter que ce n’est pas toutes les femmes qui sont d’accord pour l’institution d’un système de quotas, mais c’est le meilleur moyen de permettre aux femmes d’être au Parlement”, dira la députée FLN.
Concrètement parlant, la députée de la formation de Abdelaziz Belkhadem demandera l’intégration de ce système des quotas de l’ordre de 30% avec position éligible. “Il faut qu’elles soient classées tête de liste, en deuxième ou en troisième position”, dira-t-elle. Cette proposition devra être traduite dans les faits “soit à travers une révision de la loi électorale, une révision de la Constitution ou alors une exigence aux partis d’intégrer le quota des femmes sous peine de sanctions”.
Par: Nadia Mellal
13 Juillet 2008