Mondiale: 7 avril: Il y a un an, Doa Khalil Aswad était assassinée...
Pour le 7 avril 2008, la Campagne Internationale Contre les Crimes d'Honneur (ICAHK) appelle à se souvenir de Doa et de toutes les victimes de meurtres commis "au nom de l'honneur familial".
A la mémoire de Doa Khalil Aswad, plusieurs initiatives seront prises dans le monde. A Paris par exemple, l'ONG GIPF (Groupe International Paroles de Femmes) organisera une conférence de 18h à 19h dans les Locaux de Buddhachannel / ParisTVProd 206 rue La Fayette (Paris 10ème). Afin que l'anniversaire de l'assassinat de Doa soit l'occasion de dénoncer et de combattre les meurtres et violences commis "au nom de l'honneur", nous souhaitons qu'un maximum de publications, que ce soit sur format papier ou sur internet, publient des articles sur Doa, sur les autres victimes, sur les meurtres "d'honneur" et sur ce que vivent celles qui sont soumise à cette forme d'oppression patriarcale et tribale.
Nous demandons aussi que des e-mails soient envoyés au Gouvernement Régional Kurde (à cette adresse) pour lui demander ce qu'il compte faire pour combattre les crimes d'honneur au Kurdistan irakien. En effet, depuis le meurtres de Doa, les crimes "d'honneur" persistent au Kurdistan irakien (voir un article à ce sujet). On peut aussi toujours signer la pétition, mise en ligne il y a bientôt un an et adressée au Gouvernement Régional Kurde, pour dénoncer l'horrible assassinat de Doa.
Depuis le 7 avril 2007, les meurtres de femmes, mais aussi d'hommes et d'enfants, au nom de l'honneur familial n'ont pas cessé. Selon l'ONU, ce sont 5.000 femmes et jeunes filles qui sont ainsi assassinées tous les ans, soit treize victimes par jour en moyenne. Il faudrait, aussi, y ajouter celles qui, comme en Arabie Saoudite, en Afghanistan ou ailleurs, se suicident pour se libérer d'une vie où tout interdit, celles qui sont enterrées vivantes, condamnées au mariage forcé, aux violences et à l'oppression quotidiennes... La liste qui suit n'est malheureusement pas exhaustive, il s'agit juste de quelques exemples, cités par la presse, de victimes assassinées au nom de "l'honneur familial". Pour certaines nous connaissons le nom, le prénom et/ou l'âge, parfois nous avons une photo... au delà des statistiques, il s'agit à chaque fois de l'histoire d'un être humain, à qui l'on a refusé le droit de vivre, d'un être humain qui avait ses aspirations et ses rêves.