Iran: la Cour suprême confirme des peines de lapidation pour deux sœurs
Elles ont été reconnues coupables d'adultère, punissable de mort, dans un deuxième procès, a déclaré leur avocat, en affirmant qu'elles ont «été jugées deux fois pour le même crime».
Selon le journal, le mari de Zoreh avait présenté à la police une vidéo montrant les deux femmes à son domicile en compagnie d'autres hommes pendant son absence.
Les accusées avaient admis être sur le film, mais en l'absence d'images montrant qu'elles avaient eu des relations sexuelles, seule l'accusation de «relations illégales» avait été retenue.
«Six mois après avoir été fouettées, elles ont été convoquées au tribunal pour répondre de l'accusation d'adultère», a dit l'avocat.
Selon lui, il «n'y avait pas de preuve légale permettant au juge de prononcer une peine de lapidation».
L'adultère n'est établi que sur l'aveu, exprimé à quatre reprises, par l'accusé qu'il a bien été commis, ou sur la foi de quatre témoignages.
La lapidation reste inscrite dans le code pénal iranien, qui est basé sur la charia, la loi islamique.
Mais le chef du pouvoir judiciaire, l'ayatollah Mahmoud Hachémi Shahroudi, a ordonné en 2002 que l'application de la peine soit suspendue jusqu'à nouvel ordre.
Un homme a cependant été lapidé à mort en juillet 2007 dans la province de Qazvin (nord-ouest), en contravention avec cette directive.
04 février 2008