Maghréb: Une étude sur les recrues d’Al Qaida en Irak souligne la forte présence de jeunes Maghrébins
244 des 595 jeunes dont la nationalité figure sur la fiche sont de jeunes saoudiens formant ainsi le plus grand contingent avec 41 % des recrus. La moitié de ces jeunes gens s’inscrivent comme « combattant », l’autre comme « kamikaze » ou « martyr », sans qu’il soit possible de dire s’ils expriment un vœu ou si cette indication correspond à une sélection effectuée en amont.
Le plus surprenante est que ce sont les Maghrébins constituent, ensemble, le second bataillon le plus important après les Saoudiens. On trouve 19 % de Libyens, 7 % d’Algériens et 6 % de Marocains et 5% de Tunisiens. (Voir Tableau). Les Libyens et les Marocains ont la particularité de s’inscrire dans leur presque totalité comme « kamikaze » ou « martyr ». Pour le tunisiens 10 sur les 24 recensés se sont inscrit en « kamikaze » ou « martyr ».
Si l’on classe le nombre de recrues par rapport à la population des pays d’origine – le nombre de combattants par tête d’habitant- la Libye arrive en tête, suivie de l’Arabie Saoudite et la Tunisie occupe la troisième place dans ce triste classement. Deux autres pays fournissent des contingents relativement importants : la Syrie et le Yémen avec chacun 8 % des recrues.
En outre 42,6 % des 157 recrues qui indiquent une profession sur leur fiche affirment être des étudiants. "Les universités sont devenues un secteur de recrutement capital pour Al Qaïda", lit-on dans l'étude. Pour le reste, on trouve de tout, y compris 5 professeurs, 3 médecins, 5 ingénieurs et un … masseur. La forte proportion d’étudiants montre qu’il ne s’agit pas, ou pas seulement, de jeunes paumés recrutés dans des bidonvilles. Elle indique que certaines universités, notamment saoudiennes, constituent des terreaux favorables, ou des terrains de propagande.
par: Mokhtar Yahyaoui
26 décembre 2007