Algérie: Comment le GSPC recrute ses informateurs

Source: 
Liberte Algerie
Le réseaux de soutien et logistique terroristes: Le GSPC (le Groupe salafiste pour la prédication et le combat)
Si les terroristes arrivent parfois à mener leurs actions avec une grande réussite, ils le doivent surtout à leurs réseaux de soutien mis en place par les “sériate” de l’ex-GSPC dans la plupart des localités.
Ce sont ces groupes qui donnent les informations sur les mouvements des membres de services de sécurité, alimentent en renseignements toute cible potentielle des groupes armés y compris les commerçants, les entrepreneurs, les élus ou de simples citoyens. Les membres de ces réseaux n’hésitent pas à récolter l’argent auprès de commerçants qu’ils versent par la suite aux groupes terroristes. Certains de ces groupes approvisionnent les “sériate” en produits alimentaires et vestimentaires. La plupart de ces réseaux sont composés de jeunes sans emploi ni autre occupation, recrutés dans des cercles de leurs connaissances et parfois proches des familles des terroristes.

Dilués dans la population, ces jeunes sont payés “à la tâche” par les groupes armés, et certains d’entre eux disposent d’un salaire mensuel proche du SNMG et parfois bien plus. De plus, ils sont équipés de téléphones portables fournis gracieusement par les “émirs” des “sériate”. Les services de sécurité redoutent beaucoup ces éléments impossibles à identifier et difficiles à reconnaître. Ils sont souvent dévoilés et connus que lorsqu’il y a une reddition de terroristes.

De nombreux réseaux ont été démantelés par les services de sécurité, et leurs éléments arrêtés. La plupart ont été jugés lors de la dernière session criminelle de la cour de Boumerdès où ils ont été condamnés à des peines allant de 3 à 10 ans de prison ferme. Cette session a permis de dévoiler le fonctionnement de ces réseaux, la nature de leurs activités et le degré de leur implication dans l’organisation des attentats et des assassinats. Mais, une certitude a été établie: les terroristes jettent leur dévolu sur leurs proches et leurs amis d’enfance pour la constitution de ces réseaux. Ainsi, celui qui a fourni la logistique aux poseurs de la bombe qui a explosé près de la gare ferroviaire de Boumerdès en mai 2006 n’est autre qu’un ami d’enfance de l’“émir” de la “sériat” de Thénia, qui a planifié cet attentat. Autre exemple frappant, l’adolescent qui a placé la bombe en septembre 2006 sous le véhicule d’un député à Zemmouri n’est autre que son neveu. On ne se limite qu’à ces deux exemples, mais il en existe bien d’autres encore.

Par ailleurs, la plupart des affaires traitées par la cour de Boumerdès ont démontré que les éléments constituant ces réseaux de soutien ont des affinités familiales avec des groupes terroristes et très souvent ils portent le même nom. Dernièrement, les services de sécurité ont démantelé plus de cinq réseaux de soutien aux groupes terroristes et ont arrêté plus de 100 éléments, notamment à Zemmouri, Sidi Daoud, Dellys et Tigzirt.

Encore une fois, il a été établi, selon les premiers éléments de l’enquête, que certains membres de ces réseaux ont des liens familiaux avec des éléments armés. Autre constat établi: la plupart des éléments arrêtés sont sans emploi.

Par: Madjid T.
21 Avril 2007