Egypte: Des leaders musulmans disent non à l’excision
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Afrik.com Des leaders musulmans ont appelé lors d’une conférence internationale au Caire, à interdire les mutilations génitales féminines et à punir les auteurs de cette coutume. Ils ont indiqué dans leur déclaration finale que la pratique va à l’encontre du Coran.
Les leaders musulmans réunis mercredi au Caire (Egypte) pour une conférence internationale sur les mutilations génitales féminines (MGF) ont appelé à l’interdiction contre ces pratiques et à punir leurs auteurs.
Ils ont également souligné, lors de cet événement organisé par l’organisation des droits humains, Target, que les MGF n’étaient pas une recommandation du Coran, le livre sacré des musulmans. Précision importante étant donné qu’elles sont principalement pratiquées en Afrique sub-saharienne, en Egypte, à Oman et au Yémen.
Le grand mufti de l’Egypte, Ali Goma’a, a pour exemple expliqué que « le Prophète Mohamed n’a pas excisé ses filles ». Muhammad Sayyid Tantawi, à la tête de la mosquée égyptienne al-Azhar, a pour sa part considéré que « d’un point de vue religieux, je ne trouve rien qui dit que la circoncision est une nécessité [pour les femmes] » et ajouté que « dans l’islam, la circoncision est pour les hommes seulement ». A noter que si Muhammad Sayyid Tantawi parle de circoncision féminine, c’est parce que les anglophones ne parlent pas d’excision. Quant au secrétaire général du Conseil national pour l’enfance et la maternité, Moushira Khattab, il a déclaré : « Notre mission aujourd’hui n’est pas facile, parce que nous luttons contre les rumeurs, les coutumes, les traditions et les idées qui sont installées depuis de longs siècles ». Certains musulmans sont toutefois restés indécis sur l’interdiction totale de l’excision.
Dans leur déclaration finale, les leaders musulmans venus du monde entier ont expliqué que l’excision cause un mal physique et psychologique aux femmes et qu’elle constitue une agression envers elles. « La conférence rappelle aux institutions d’enseignement et aux medias leur rôle d’expliquer aux gens les effets de cette coutume afin de l’éliminer », indique la déclaration. Elle ajoute : « La conférence appelle les institutions judiciaires à créer des lois qui interdisent et criminalisent cette coutume (…) qui est apparue dans plusieurs sociétés et a été adoptée par certains musulmans bien qu’elle ne soit pas autorisée par le Coran ou la sunna (les proverbes et faits du prophète) ». Plusieurs pays africains, dont l’Egypte, ont adopté une législation condamnant les MGF, mais leur application reste généralement timide.
lundi 27 novembre 2006, par Habibou Bangré
Le grand mufti de l’Egypte, Ali Goma’a, a pour exemple expliqué que « le Prophète Mohamed n’a pas excisé ses filles ». Muhammad Sayyid Tantawi, à la tête de la mosquée égyptienne al-Azhar, a pour sa part considéré que « d’un point de vue religieux, je ne trouve rien qui dit que la circoncision est une nécessité [pour les femmes] » et ajouté que « dans l’islam, la circoncision est pour les hommes seulement ». A noter que si Muhammad Sayyid Tantawi parle de circoncision féminine, c’est parce que les anglophones ne parlent pas d’excision. Quant au secrétaire général du Conseil national pour l’enfance et la maternité, Moushira Khattab, il a déclaré : « Notre mission aujourd’hui n’est pas facile, parce que nous luttons contre les rumeurs, les coutumes, les traditions et les idées qui sont installées depuis de longs siècles ». Certains musulmans sont toutefois restés indécis sur l’interdiction totale de l’excision.
Dans leur déclaration finale, les leaders musulmans venus du monde entier ont expliqué que l’excision cause un mal physique et psychologique aux femmes et qu’elle constitue une agression envers elles. « La conférence rappelle aux institutions d’enseignement et aux medias leur rôle d’expliquer aux gens les effets de cette coutume afin de l’éliminer », indique la déclaration. Elle ajoute : « La conférence appelle les institutions judiciaires à créer des lois qui interdisent et criminalisent cette coutume (…) qui est apparue dans plusieurs sociétés et a été adoptée par certains musulmans bien qu’elle ne soit pas autorisée par le Coran ou la sunna (les proverbes et faits du prophète) ». Plusieurs pays africains, dont l’Egypte, ont adopté une législation condamnant les MGF, mais leur application reste généralement timide.
lundi 27 novembre 2006, par Habibou Bangré