Réseau Ouest-Africain pour l'edification de la paix
Source:
Walfadjiri Les femmes, ces artisans de la gestion des conflits.
Pour une meilleure implication des femmes dans les processus de maintien de la paix, le réseau Wipnet-Sénégal (Women in peacebuilding network ou Femmes dans l'édification de la paix) du Wanep (West african network for peacebuilding ou Réseau ouest-africain pour l'édification de la paix) a organisé à Dakar un atelier de formation de trois jours (du 28 au 30 septembre), en analyse de conflits, médiation et négociation. Une formation qui permettra aux participantes de cerner les différentes situations de conflits et d'acquérir les techniques de leur résolution en vue d'une paix durable dans toute la sous-région.
Le réseau Wipnet-Sénégal (Women in peacebuilding network ou Femmes dans l'édification de la paix) du Wanep (West african network for peacebuilding ou Réseau ouest-africain pour l'édification de la paix) tient depuis hier à Dakar un atelier de formation de trois jours (du 28 au 30 septembre) en analyse de conflits, médiation et négociation. Une rencontre qui a pour objectif de former et de renforcer les capacités des femmes pour une meilleure implication dans les processus de maintien de la paix. En effet, selon la chargée du projet des femmes dans la construction de la paix, Mlle Marie Rosalie Sagna, «les situations de guerre en Afrique de l'Ouest ont montré le rôle déterminant des femmes, comme actrices ou victimes dans les conflits. Soumises à des déplacements fréquents et pénibles, à des violences physiques et morales entraînant des traumatismes psychologiques profondes, les femmes refusent le diktat de la guerre avec son lot de malheurs en s'organisant en réseau pour promouvoir la Tolérance et la paix».
C'est dans cette optique que le Wipnet-Sénégal a été lancé en octobre 2002, à Dakar, suite à une formation d'une vingtaine de femmes sénégalaises, en analyse de conflit, en médiation, en lobbying et négociation. Ce réseau s'est fixé, entre autres objectifs, de rendre plus visibles les actions informelles des femmes dans les processus d'édification de la paix ; de responsabiliser davantage les femmes vivant dans des situations de crises et de leur faire jouer un rôle central dans la quête des solutions ; de promouvoir les mouvements naissants de femmes pour la paix ainsi que leurs initiatives dans le règlement des conflits. Des objectifs qui, toujours selon Marie Rosalie Sagna, coordinatrice national du Wipnet-Sénégal basé à Ziguinchor, se sont concrétisés par l'organisation de conférences annuelles des femmes du Wipnet en novembre de chaque année, notamment à Dakar pour la première en 2002, ensuite en Gambie pour la deuxième en 2003, la troisième au Nigéria en 2004, et la quatrième aura lieu au Bénin, en novembre 2005. Il s'y ajoute aussi la confection d'un magazine annuel Her Story ; une étude menée en novembre 2002, sur les femmes en tant qu'agents d'alerte précoce de prévention de conflits en Casamance, etc. Face donc à la situation de conflits qui prévaut au Sénégal et dans la sous-région, et dont les conséquences néfastes touchent et interpellent les femmes, cette formation d'aujourd'hui, selon le directeur de cabinet du ministre de la Femme, de la famille et du développement social, vient à son heure. Elle va sans doute permettre de dégager des perspectives qui participeront à la capacité des femmes à mener des négociations, des médiations et des règlements de conflits. Il a aussi émis son souhait que «cette formation soit multipliée et démultipliée autant que possible dans nos Etats et au niveau de nos cibles».
Selon Marie Rosalie Sagna, à travers le réseautage, la formation et la sensibilisation que propose le programme Wipnet, une opportunité est offerte aux femmes sénégalaises qui veulent jouer un rôle plus visible, plus concerté et par la même occasion plus participatif aux hautes sphères de prises de décision pour la construction et la consolidation de la paix. «Une démarche sous-régionale et intégrante de l'approche genre en analyse de conflit, de gestions et de médiation nous semble aujourd'hui plus que jamais essentielle dans l'effort de construction de la paix tel que le définit et le préconise le programme de Wipnet», argue-t-elle.
Joseph DIEDHIOU
© Copyright Walfadjiri, 29/09/2005
C'est dans cette optique que le Wipnet-Sénégal a été lancé en octobre 2002, à Dakar, suite à une formation d'une vingtaine de femmes sénégalaises, en analyse de conflit, en médiation, en lobbying et négociation. Ce réseau s'est fixé, entre autres objectifs, de rendre plus visibles les actions informelles des femmes dans les processus d'édification de la paix ; de responsabiliser davantage les femmes vivant dans des situations de crises et de leur faire jouer un rôle central dans la quête des solutions ; de promouvoir les mouvements naissants de femmes pour la paix ainsi que leurs initiatives dans le règlement des conflits. Des objectifs qui, toujours selon Marie Rosalie Sagna, coordinatrice national du Wipnet-Sénégal basé à Ziguinchor, se sont concrétisés par l'organisation de conférences annuelles des femmes du Wipnet en novembre de chaque année, notamment à Dakar pour la première en 2002, ensuite en Gambie pour la deuxième en 2003, la troisième au Nigéria en 2004, et la quatrième aura lieu au Bénin, en novembre 2005. Il s'y ajoute aussi la confection d'un magazine annuel Her Story ; une étude menée en novembre 2002, sur les femmes en tant qu'agents d'alerte précoce de prévention de conflits en Casamance, etc. Face donc à la situation de conflits qui prévaut au Sénégal et dans la sous-région, et dont les conséquences néfastes touchent et interpellent les femmes, cette formation d'aujourd'hui, selon le directeur de cabinet du ministre de la Femme, de la famille et du développement social, vient à son heure. Elle va sans doute permettre de dégager des perspectives qui participeront à la capacité des femmes à mener des négociations, des médiations et des règlements de conflits. Il a aussi émis son souhait que «cette formation soit multipliée et démultipliée autant que possible dans nos Etats et au niveau de nos cibles».
Selon Marie Rosalie Sagna, à travers le réseautage, la formation et la sensibilisation que propose le programme Wipnet, une opportunité est offerte aux femmes sénégalaises qui veulent jouer un rôle plus visible, plus concerté et par la même occasion plus participatif aux hautes sphères de prises de décision pour la construction et la consolidation de la paix. «Une démarche sous-régionale et intégrante de l'approche genre en analyse de conflit, de gestions et de médiation nous semble aujourd'hui plus que jamais essentielle dans l'effort de construction de la paix tel que le définit et le préconise le programme de Wipnet», argue-t-elle.
Joseph DIEDHIOU
© Copyright Walfadjiri, 29/09/2005