Mondial: Journée internationale des femmes - marche mondiale pour une "Charte"
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L'Express Le 8 Mars, journée internationale des femmes, est notamment marqué cette année par une "marche mondiale" destinée à faire connaître une "Charte mondiale des femmes" qui sera lancée dans la journée à Brésil à Burkina Faso après avoir traversé 53 pays.
Selon les organisateurs, la marche se déroulera comme une course de relais où le témoin sera un document qui prône "l'égalité, la liberté, la justice, la paix et la solidarité".
Dans chaque pays traversé des activités spécifiques seront organisées.
Adopté à Kigali (Rwanda) le 10 décembre dernier par des déléguées de la Marche mondiale des femmes, le document circulera dans un premier temps dans les deux Amériques (mars-début mai), puis en Europe (mai-juin), en Asie-Océanie (juillet), avant de finir en Afrique (septembre-octobre).
La Charte "identifie le patriarcat comme le système d'oppresion des femmes et le capitalisme comme le système d'exploitation d'une immense majorité de femmes et d'hommes par une minorité".
Ses initiatrices proposent "de construire un autre monde où l'intégrité, la diversité, les droits et la liberté de toutes et de tous sont respectés".
A sa trentième édition cette journée internationale témoigne que le nombre de femmes ayant un pouvoir de décision dans le monde reste très faible avec l'Asie-Pacifique, qui compte quatre présidentes et "premières" ministres, faisant figure d'exception. Cependant cette exception n'est qu'un trompe-l'oeil, en Asie, en particulier en Asie du Sud, les femmes sont encore largement à la traîne.
Par exemple, plus de trois ans après la chute du régime des talibans, les Afghanes peuvent en théorie étudier, travailler ou se présenter à des élections, et ne sont plus obligées de se draper d'une burqa bleue pour sortir.
Mais malgré ces quelques progrès, leur situation n'a guère évolué dans la majeure partie du pays. Dans certaines régions, tout comme au Pakistan voisin, la montée de l'intégrisme l'a même détériorée.
Ailleurs, la condition des femmes s'améliore très lentement comme dans les petites monarchies pétrolières du Golfe, le Koweït envisageant de leur octroyer le droit de vote et celui d'être élue, malgré l'opposition des islamistes.
Dix ans après la conférence mondiale sur les femmes de Pékin, les participants à la réunion de New York commémorant la semaine dernière cet anniversaire n'ont pu que réaffirmer la validité du programme d'action pour la promotion de l'égalité des sexes adopté en 1995.
Le programme de Pékin proclamait notamment que les droits des femmes étaient un droit fondamental de l'humanité à part entière. Les gouvernements s'y engageaient entre autres à éradiquer toutes les lois discriminatoires à l'égard des femmes. Dix ans après, beaucoup ne l'ont toujours pas fait.
© Copyright L'Express
Adopté à Kigali (Rwanda) le 10 décembre dernier par des déléguées de la Marche mondiale des femmes, le document circulera dans un premier temps dans les deux Amériques (mars-début mai), puis en Europe (mai-juin), en Asie-Océanie (juillet), avant de finir en Afrique (septembre-octobre).
La Charte "identifie le patriarcat comme le système d'oppresion des femmes et le capitalisme comme le système d'exploitation d'une immense majorité de femmes et d'hommes par une minorité".
Ses initiatrices proposent "de construire un autre monde où l'intégrité, la diversité, les droits et la liberté de toutes et de tous sont respectés".
A sa trentième édition cette journée internationale témoigne que le nombre de femmes ayant un pouvoir de décision dans le monde reste très faible avec l'Asie-Pacifique, qui compte quatre présidentes et "premières" ministres, faisant figure d'exception. Cependant cette exception n'est qu'un trompe-l'oeil, en Asie, en particulier en Asie du Sud, les femmes sont encore largement à la traîne.
Par exemple, plus de trois ans après la chute du régime des talibans, les Afghanes peuvent en théorie étudier, travailler ou se présenter à des élections, et ne sont plus obligées de se draper d'une burqa bleue pour sortir.
Mais malgré ces quelques progrès, leur situation n'a guère évolué dans la majeure partie du pays. Dans certaines régions, tout comme au Pakistan voisin, la montée de l'intégrisme l'a même détériorée.
Ailleurs, la condition des femmes s'améliore très lentement comme dans les petites monarchies pétrolières du Golfe, le Koweït envisageant de leur octroyer le droit de vote et celui d'être élue, malgré l'opposition des islamistes.
Dix ans après la conférence mondiale sur les femmes de Pékin, les participants à la réunion de New York commémorant la semaine dernière cet anniversaire n'ont pu que réaffirmer la validité du programme d'action pour la promotion de l'égalité des sexes adopté en 1995.
Le programme de Pékin proclamait notamment que les droits des femmes étaient un droit fondamental de l'humanité à part entière. Les gouvernements s'y engageaient entre autres à éradiquer toutes les lois discriminatoires à l'égard des femmes. Dix ans après, beaucoup ne l'ont toujours pas fait.
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