Algérie: Peine de prison pour avoir mangé pendant le Ramadan
Alors que la constitution algérienne garantit la liberté de culte, de conscience et d'opinion, les juges ont utilisé l'article 142 bis 2 du code pénal pour justifier la condamnation; cet article prévoit des peines de 3 à 5 ans de prison pour quiconque 'offensera le Prophète et dénigrera les dogmes de l'Islam par voie d'écrit, de dessin, de déclaration et de tout autre moyen'.
Il est clair que l'offensive intégriste porte ses fruits: le gouvernement leur donne des garanties, les lois de la république sont petit à petit remplacées par la 'loi divine' dans son interprétation intégriste, et si les juges prennent encore la peine de détourner des articles du code pour justifier leurs décisions, il est à craindre que cette précaution ne soit bientôt même plus nécessaire.
Pour éviter la talibanisation de l'Algérie et faire reculer le gouvernement et sa justice dans sa politique de compromission, nous appelons toutes et tous à entreprendre toute démarche ( pétitions mais aussi délégations aux ambassades d'Algérie, manifestations, articles dans la presse, aide légale aux condamnés, etc...) auprès des autorités algériennes pour exiger avant toute chose la libération immédiate des condamnés, au motif que ce jugement contredit les droits garantis par la constitution. Demandons également la révision de leur procès.