Mondial: "Frere Tariq" un livre percutant et documenté
Source:
Algerié Ensemble Tariq Ramadan n’est plus à présenter, il a été la coqueluche des médias et surtout l’ami de certains alter mondialistes refusant de voir en lui un idéologue de l’intégrisme politique.
Après la sortie du livre « tirs croisés, la laïcité à l’épreuve des intégrismes juifs, chrétien et musulman » de Fiammetta Venner et de Caroline Fourest, je savais comme beaucoup d’autres qu’un nouveau livre en préparation allait démystifier le cas Tariq Ramadan, afin de lever le voile qui masque encore la personnalité et les idées du fameux prédicateur...
Je viens donc de recevoir le livre étude écrit par Caroline Fourest.
C’est avant tout, non un travail de description mais d’analyse très méticuleuse, Caroline Fourest ne laissant rien au hasard, apportant les preuves de ce qu’elle avance :
Plus de 600 annotations de bas de pages donnant les références de tel discours, de telle cassette... C’est un travail de Pénélope qui est effectué, livrant une œuvre pleine, très argumentée et passionnante. La première partie évoque le parcours initiatique et politique de Tariq Ramadan, inscrivant sa réflexion et son action dans l’héritage du fondateur des frères musulmans et de son propre père, continuateur de l’œuvre d’Hassan Al Banna.
Il ne s’agit pas de reprocher à Tariq Ramadan son ascendance mais de rappeler, qu’il s’agit pour « l’intellectuel » de reconnaître la filiation politique tout en refusant d’admettre que les Frères musulmans constituaient un groupe violent et réactionnaire : « Tariq Ramadan nie totalement la responsabilité historique de son grand-père dans le développement du recours à la violence au nom de l’islam ».
Après cette entrée en matière, l’auteure analyse les déclarations de Tariq Ramadan, qu’il s’agisse de ses déclarations devant les micros ou devant des parterres d’adeptes ou de jeunes musulmans.
Elle prouve en s’appuyant sur des documents ou des déclarations que le prédicateur a deux discours qui ne s’opposent souvent que sur la forme. « Je dois développer un discours à la mesure de l’oreille de celui qui l’écoute, je dois aussi reconnaître les dispositions de cette oreille »dit-il...Le résultat obtenu est en général conforme aux objectifs visés.
Tariq Ramadan forme, soutient les islamistes les plus radicaux dénonçant les musulmans des lumières qui veulent s’inscrire dans leur époque et devenir des citoyens respectueux des lois de leurs pays.
« Il y a la tendance réformiste rationaliste et la tendance salafi, au sens où le salafi essaie de rester fidèle aux fondements. Je suis de cette tendance-là, c’est à dire qu’il y a un certain nombre de principes qui sont pour moi fondamentaux, que je ne peux pas trahir en tant que musulman »...La messe est ainsi dite au cours d’une interview accordé à Beur FM en novembre 2003 !
C’est une conception globalisante que défend le prédicateur de Genève qui n’hésite pas à s’en prendre à des grands principes comme la laïcité ou la citoyenneté . Il souhaite ainsi réformer la culture et la société de façon à ce que les lois des pays où vit tout musulman aillent vers "plus d’islam".
Il en arrive à montrer son visage intégriste, : il défend une vision patriarcale des relations hommes/femmes, incroyablement bigote sur la sexualité et parle de l’homosexualité comme d’un "déséquilibre" contre-nature... La demande d’un moratoire à propos de la lapidation des femmes au lieu d’une condamnation pure est simple, ne résulte pas d’une simple erreur de casting...
Le double langage ne peut pas masquer la réalité. Le naturel revient très vite au galop.
La troisième partie du livre de Caroline Fourest sur la stratégie et méthode nous rappelle « douloureusement » les alliances que Tariq Ramadan a réussies à nouer avec des intellectuels progressistes, des alter mondialistes, des révolutionnaires et les laïques couvrant objectivement sa politique réactionnaire.
Ces contacts, ces complicités objectives ne peuvent que désespérer tous les musulmans qui en arrivent même à être traités « d’islamophobes » par Tariq Ramadan mais aussi par des Alain Gresh, directeur du Monde diplomatique et chantre du combat social !
Le prédicateur médiatique ne doute de rien, n’évitant pas à avoir recours à la justice...Mais heureusement certains effets boomerang sont bénéfiques.
« Dans son jugement du 22 mai 2003, la cour d’appel de Lyon estime que les discours de prédicateurs comme Tariq Ramadan « peuvent exercer une influence sur les jeunes islamistes et constituer un facteur incitatif pouvant les conduire à rejoindre les partisans d’actions violentes ».
Souhaitons que ce livre, œuvre maîtresse puisse enfin réveiller les consciences endormies et faire comprendre à ceux qui refusent de voir, que Tariq Ramadan a comme premier objectif l’enfermement confessionnaliste de toute une population, obtenu grâce à la caution « anti raciste » de ceux-là même qui sont censés lutter pour les droits de l’homme !
« Frère Tariq » discours, stratégie et méthode de Tariq Ramadan par Caroline Foures chez Grasset 425 pages 19,5 * octobre 2004
par Jean Francois Chalot
C’est avant tout, non un travail de description mais d’analyse très méticuleuse, Caroline Fourest ne laissant rien au hasard, apportant les preuves de ce qu’elle avance :
Plus de 600 annotations de bas de pages donnant les références de tel discours, de telle cassette... C’est un travail de Pénélope qui est effectué, livrant une œuvre pleine, très argumentée et passionnante. La première partie évoque le parcours initiatique et politique de Tariq Ramadan, inscrivant sa réflexion et son action dans l’héritage du fondateur des frères musulmans et de son propre père, continuateur de l’œuvre d’Hassan Al Banna.
Il ne s’agit pas de reprocher à Tariq Ramadan son ascendance mais de rappeler, qu’il s’agit pour « l’intellectuel » de reconnaître la filiation politique tout en refusant d’admettre que les Frères musulmans constituaient un groupe violent et réactionnaire : « Tariq Ramadan nie totalement la responsabilité historique de son grand-père dans le développement du recours à la violence au nom de l’islam ».
Après cette entrée en matière, l’auteure analyse les déclarations de Tariq Ramadan, qu’il s’agisse de ses déclarations devant les micros ou devant des parterres d’adeptes ou de jeunes musulmans.
Elle prouve en s’appuyant sur des documents ou des déclarations que le prédicateur a deux discours qui ne s’opposent souvent que sur la forme. « Je dois développer un discours à la mesure de l’oreille de celui qui l’écoute, je dois aussi reconnaître les dispositions de cette oreille »dit-il...Le résultat obtenu est en général conforme aux objectifs visés.
Tariq Ramadan forme, soutient les islamistes les plus radicaux dénonçant les musulmans des lumières qui veulent s’inscrire dans leur époque et devenir des citoyens respectueux des lois de leurs pays.
« Il y a la tendance réformiste rationaliste et la tendance salafi, au sens où le salafi essaie de rester fidèle aux fondements. Je suis de cette tendance-là, c’est à dire qu’il y a un certain nombre de principes qui sont pour moi fondamentaux, que je ne peux pas trahir en tant que musulman »...La messe est ainsi dite au cours d’une interview accordé à Beur FM en novembre 2003 !
C’est une conception globalisante que défend le prédicateur de Genève qui n’hésite pas à s’en prendre à des grands principes comme la laïcité ou la citoyenneté . Il souhaite ainsi réformer la culture et la société de façon à ce que les lois des pays où vit tout musulman aillent vers "plus d’islam".
Il en arrive à montrer son visage intégriste, : il défend une vision patriarcale des relations hommes/femmes, incroyablement bigote sur la sexualité et parle de l’homosexualité comme d’un "déséquilibre" contre-nature... La demande d’un moratoire à propos de la lapidation des femmes au lieu d’une condamnation pure est simple, ne résulte pas d’une simple erreur de casting...
Le double langage ne peut pas masquer la réalité. Le naturel revient très vite au galop.
La troisième partie du livre de Caroline Fourest sur la stratégie et méthode nous rappelle « douloureusement » les alliances que Tariq Ramadan a réussies à nouer avec des intellectuels progressistes, des alter mondialistes, des révolutionnaires et les laïques couvrant objectivement sa politique réactionnaire.
Ces contacts, ces complicités objectives ne peuvent que désespérer tous les musulmans qui en arrivent même à être traités « d’islamophobes » par Tariq Ramadan mais aussi par des Alain Gresh, directeur du Monde diplomatique et chantre du combat social !
Le prédicateur médiatique ne doute de rien, n’évitant pas à avoir recours à la justice...Mais heureusement certains effets boomerang sont bénéfiques.
« Dans son jugement du 22 mai 2003, la cour d’appel de Lyon estime que les discours de prédicateurs comme Tariq Ramadan « peuvent exercer une influence sur les jeunes islamistes et constituer un facteur incitatif pouvant les conduire à rejoindre les partisans d’actions violentes ».
Souhaitons que ce livre, œuvre maîtresse puisse enfin réveiller les consciences endormies et faire comprendre à ceux qui refusent de voir, que Tariq Ramadan a comme premier objectif l’enfermement confessionnaliste de toute une population, obtenu grâce à la caution « anti raciste » de ceux-là même qui sont censés lutter pour les droits de l’homme !
« Frère Tariq » discours, stratégie et méthode de Tariq Ramadan par Caroline Foures chez Grasset 425 pages 19,5 * octobre 2004
par Jean Francois Chalot