Le dernier épisode de cette confrontation fut hier « l’acquittement de Hossein Moussavian, porte-parole de l’ancienne équipe des négociateurs du nucléaire et proche des modérés du régime, prenant le contre-pied du gouvernement du président Ahmadinedjad »
Le quotidien « Al Hayat » souligne que « la confrontation entre les différents clans de la mollarchie iranienne sort au grand jour, sur fond de divergences entre les radicaux du clan Rafsandjani et les ultra-radicaux du clan Ahmadinedjad », autour de la gestion du dossier nucléaire et des sanctions internationales qui en découlent.
Le dernier épisode de cette confrontation fut hier « l’acquittement de Hossein Moussavian, porte-parole de l’ancienne équipe des négociateurs du nucléaire et proche des modérés du régime, prenant le contre-pied du gouvernement du président Mahmoud Ahmadinedjad ». Car la décision de la justice iranienne a provoqué la colère du camp du président, mobilisant les Bassig, la milice islamique du régime, dont des milliers ont manifesté et ont encerclé le ministère de la Justice à Téhéran. La police est intervenue pour ramener l’ordre.
Les deux parties s’accusent mutuellement d’influencer la justice. Le porte-parole du gouvernement a demandé un procès public afin que la justice puisse prouver son indépendance. Les juges ne l’entendent pas de la même oreille et le chef du pouvoir judiciaire, Mahmoud Hachémi Chahroudi, a enfoncé le clou en rejetant les accusations portées contre les magistrats.
Au contraire, il a relancé le procès de la mort de la journaliste canadienne d’origine iranienne, Zahra Kazemi, morte sous la torture pendant son arrestation en 2003. Un premier procès avait accusé un agent iranien de l’avoir frappée en détention, avant qu’il ne soit acquitté. En relançant ce procès, Charoudi accentue la pression sur les ultra-radicaux.
28 novembre 2007