Maroc: Harcèlement sexuel: Le gouvernement fait marche arrière

Source: 
TELQUEL

Le débat, enterré voilà un an et demi, vient d’être exhumé par le Mouvement alternatif pour les libertés individuelles (Mali). Via son canal habituel (Facebook), le groupe qui avait défrayé la chronique avec son pique-nique ramadanesque réclame aujourd’hui la “liberté de marcher (pour les femmes) dans la rue, l'esprit rêveur et la tête haute”. Les auteurs souhaitent surtout un projet de loi pénalisant le harcèlement sexuel généralisé dans l’espace public, “obligeant la police à intervenir vigoureusement”.

Vœu pieux ? Ça en a tout l’air. Nouzha Skalli, ministre du Développement social, qui avait annoncé en grande pompe en 2008 une législation dans ce sens, semble faire marche arrière. Désormais, elle déclare que le projet n’est plus à l’ordre du jour et qu’il est désormais piloté par le ministère de la Justice dans le cadre de la réforme du Code pénal. “Après réflexion et large concertation avec les ONG, nous avons opté pour une loi contre la violence conjugale dont le projet est actuellement devant le secrétariat général du gouvernement”, botte en touche Skalli. Etrange confusion.

Du 1e au 7 Mai 2010