Algérie: Poursuivre les assassins des diplomates Algeriens, condamner leurs commanditaires

Source: 
Mouvement Démocratique et Social
Les deux diplomates algériens kidnappés en Irak par les terroristes intégristes de « El-Qaida » ont été froidement assassinés.
Le pseudo tribunal des criminels qui agissent au nom de l’idéologie islamiste a tranché sans hésiter.
L’internationale islamiste et le terrorisme intégriste ne pardonneront jamais à l’Algérie sa résistance au projet d’Etat théocratique. La bénédiction d’un autre groupe intégriste, le GSPC, qui continue de sévir en Algérie et les appels d’un des chefs du parti des assassins ont permis de cautionner le geste sinistre de Zarkaoui en Irak. A quelques jours d’intervalle, l’internationale islamiste a frappé violemment à Londres et à Charm El cheikh , tuant des civils innocents et continue à perpétrer chaque jour des crimes en Irak. Cette escalade dans les assassinats et attentats s’inscrit dans un nouveau processus, un nouveau cycle de développement du terrorisme à une échelle supérieure, mondialisé, et s’inscrivant dans la durée.

A ce titre, il constitue un risque majeur pour la sécurité, la stabilité et la paix dans le monde. Il montre que l’Algérie devra encore affronter l’islamisme tant que celui-ci n’aura pas connu de défaite définitive à l’échelle du monde arabo-musulman. L’Etat et la société algérienne qui ont combattu le terrorisme intégriste, et qui ont consenti des sacrifices immenses dans ce combat décisif pour l’avenir républicain moderne de l’Algérie et la sécurité des autres peuples, ont vu Belkhadem et Abou Djerra Soltani, de fieffés partisans de la conciliation avec les meurtriers, chargés de s’exprimer sur le sort de nos deux compatriotes.

Pendant des jours, sous le prétexte d’œuvrer à préserver la vie de nos deux diplomates, comme l’ensemble des représentants de l’Etat algérien, ils ont tenu un discours ambigu voire honteux, justifiant le crime des non-musulmans et entretenant l’amalgame entre le peuple iraquien qui rejette autant l’occupation que le régime dictatorial de Saddam et le groupe de terroristes criminels qui les avaient pris en otage. En laissant croire que la nature des relations entre l’Algérie et le peuple iraquien pouvait infléchir les décisions d’une organisation sanguinaire internationale, présentée comme une org anisation de la résistance iraquienne, ils reproduisaient leur attitude vis-à-vis des groupes terroristes en Algérie qui justifiaient leurs crimes par le respect du « choix du peuple »..

La conduite des « négociations » et le traitement réservé à ce drame ont été éloquent, au lieu de renforcer notre représentation diplomatique et prendre toutes les disposition de sécurité nécessaires on a préfèré fermer l’ambassade d’Algérie à Baghdad, au risque d’encourager d’autres crimes pour obtenir d’autres concessions. Ceci montre que le pouvoir est toujours disposé à des gestes de conciliation en direction de l’islamisme politique en Irak comme en Algérie. Il persiste ainsi à vouloir entraver la résistance face à l’hydre intégriste et spolier la société algérienne de la reconnaissance d’une victoire sur l’islamisme armé, prélude à une issue solennelle de l’affrontement que l’islamisme lui a imposé. Les militants du MDS s’inclinent à la mémoire des diplomates martyrs et de toutes les victimes du terrorisme intégriste, les djounouds de l’ANP, patriotes, et civils innocents qui continuent de tomber chaque jour en Algérie et ailleurs dans le monde.

Le caractère mondial nouveau du terrorisme et la menace qu’il fait peser sur la sécurité exige une réponse à la hauteur du danger. Il s’agit de prolonger au plan international la lutte contre la manifestation violente de l’islamisme politique, le terrorisme, mais aussi d’éradiquer la matrice idéologique qui le nourrit. Il faut poursuivre implacablement et juger les assassins et leurs commanditaires. Les peuples du monde et en particulier les peuples appartenant à la sphère arabo-musulmane et l’occident sont appelés à en finir avec les illusions qui voudraient faire croire que des solutions de compromis avec l’islamisme politique sont possibles, ou qu’il est possible de contenir le phénomène dans les pays du monde arabo-musulman et d’y contourner l’exigence de la démocratie moderne.

Le Bureau National du MDS Alger, le 30 juillet 2005