Mise à jour: Iran: Mokarrameh Ebrahimi a été libéré de la prison

La campagne mondiale « Arrêtons de tuer et de lapider les femmes ! » (SKSW !) est ravie d’apprendre les nouvelles de la libération de Mokarrameh Ebrahimi et son fils Ali de prison de Choobin, dans Takistan, Qazvin, en Iran, où elle attendait depuis dix ans d’être exécutée par lapidation.
Le 17 mars 2008 Mokarrameh Ebrahimi et son fils de quatre ans ont été libérés de la prison par les autorités iraniennes à Téhéran. Mokarrameh a été condamnée à être lapider à mort il y a dix ans, avec son compagnon, Jafar Kiani, qui lui meurt le 5 juillet 2007. En prison, elle a donné naissance à leur fils Ali qui est resté en détention avec sa mère.

La libération de Mokarrameh était le résultat d'une lutte très longue et difficile par la campagne «Arrêtons définitivement la lapidation» (SSF) en Iran, l'engagement de son avocate, Shadi Sadr, et la pression croissante exercée sur le gouvernement iranien par la communauté internationale. D’autres facteurs qui ont joué en faveur du verdict de l'amnistie de Mokarrameh sont les fatwas (avis religieux) publiés ces derniers mois par trois Ajatollahs importants (ecclésiastiques). Ces fatwas tous ont déclaré que de lapider Mokarrameh à la mort serait contre le charia.

Pour l'instant, Mokarrameh a été déconseillée de parler aux médias, mais elle et son fils Ali sont en sécurité avec son fils âiné et restent avec la famille, espérant commencer une nouvelle et indépendante vie pour elle-même et ses deux fils.

Son cas, ainsi que d'autres qui font face au même sort ayant été condamné à la mort par lapidation, ont inspiré la formation de cette campagne mondiale novembre dernier, organisée par le réseau international de solidarité Femmes Sous Lois Musulmanes (WLUML). La campagne SKSW ! avait travaillé étroitement avec la campagne «Arrêtons définitivement la lapidation» (SSF) en Iran et elles ont ainsi réussi à attirer l’attention du monde sur le dossier de Mokarrameh et d'autres en Iran depuis 2006.

Lapider, ou la lapidation, se rapporte à une méthode d'exécution dans laquelle un groupe organisé jette des pierres ou des roches à la personne qu'ils veulent exécuter. Bien qu'elle prenne beaucoup de formes différentes, la lapidation a été employée à travers l'histoire et dans beaucoup de traditions religieuses et culturelles comme type de justice de la communauté ou de punition capitale. En Iran, comme au Soudan, la lapidation est codifiée dans la loi pour l'adultère. Bien que le chef de l'ordre judiciaire de l'Iran, Ajatollah Shahroudi, décrété en 2002 que la lapidation ne serait plus pratiqué en Iran, les lois ne s’étaient jamais officiellement enlevées du code pénal et des peines de lapider continuent à passer par les juges inférieurs aujourd'hui. Bien qu'il n'y ait aucune statistique officielle, il y a au moins 8 femmes et 1 homme qui restent en prison en Iran, faisant face actuellement à l'exécution en lapidant.

Lapider à mort est un centre d’attention particulière, mais non pas exclusif de La campagne mondiale « Arrêtons de tuer et de lapider les femmes ! ». Nous cherchons à stopper l'abus continu de la religion et de la culture pour justifier le meurtre des femmes comme punition pour avoir violé les « normes » du comportement sexuel imposées et ceci a travers le monde. Le meurtre des femmes - sous tout prétexte - est inacceptable et est une violation grave et sérieuse des Droits de l'Homme en droit international.

Source: 
WLUML networkers