Morocco: Congrès international des Femmes Marocaines, d’ici et d’ailleurs pour l’Egalité

Source: 
Ligue Démocratique pour les Droits de la Femme
La condition des femmes au Maroc est en grande partie déterminée par la violence véhiculée à travers les dispositions du code du statut personnel.
La moudawana ne reconnaît pas d’existence juridique à plus de 50% de citoyens.
‘’Congrès International des Femmes marocaines, d’ici et d’ailleurs’’, qui aura lieu les 26, 27 et 28 septembre 2003, à l’Hôtel Farah, à Casablanca.

Le principe fédérateur de ce code est celui de la tutelle, cela se répercute sur les droits de la femme, notamment depuis la disposition de son corps et de sa destinée pour contracter un mariage jusqu’à la succession en passant par le divorce unilatéral et ses retombées négatives sur la femme et les enfants. La femme est donc juridiquement et institutionnellement exclue.

La révision globale portant sur le fond du code du statut personnel est une revendication majeure pour la LDDF et pour l’ensemble des associations de femmes et de droits humains. Ce combat, mené depuis plusieurs années, a conduit à la constitution d’une commission royale pour la reforme de la Moudawana.

Cette commission doit rendre son rapport au roi prochainement. Ses décisions sont d’une très grande importance quant à l’étendue des révisons qui seront apportées au code du Statut Personnel.

Au regard de la composition de la commission et de la représentativité pour le moins dérisoire du mouvement des femmes en son sein, il convient de réagir très vite pour faire entendre les voix de la moitié de la société, en vue d’appuyer leurs revendications à l’égalité.

C’est dans cette optique, que nous avons décidé d’organiser ce congrès qui aura lieu quelques jours avant la remise du rapport au roi.

La condition des femmes marocaines résidentes au Maroc ou à l’étranger est en grande partie déterminée par le Code du statut personnel basé sur une discrimination institutionnalisé (répudiation, mariage forcée, rapts des enfants …etc). De ce fait et en dépit de la position sociale et politique atteinte par certaines femmes marocaines établies dans des pays tiers, celles-ci restent considérées, au sein de leur pays d’origine, comme citoyennes de deuxième catégorie. Cela porte profondément atteinte à leur dignité.

Le Maroc manifeste de plus en plus d’intérêt à ces femmes nées à l’étranger qui contribuent de part leurs actions et leurs activités au développement de leur pays et du pays d’acceuil. Il accorde la même importance aux générations dites « deuxième et troisième génération » qui continuent, directement ou indirectement, à rester attacher à leur pays d’origine, mais néanmoins déchirées entre une culture bien souvent fondamentalement égalitaire et progressiste en matière de droits des femmes et la leur, discriminatoire et portant atteinte à la dignité et au respect de l’être humain.

De part son engagement international matérialisé par la signature de traités et conventions internationaux, de part son partenariat commercial avec l’Union Européenne et celui envisagé avec les Etats-Unis, le Maroc est, théoriquement , obligé de conformer ses lois nationales aux conventions universelles en matière de droits humains.

C’est dans ce cadre que le CIOFEM entité de la Ligue Démocratique pour les Droits de la Femme organise ce congrès, destiné aux femmes marocaines partout dans le monde afin de les mobiliser autour de la question de la révision de la Moudawana et de renforcer l’action de plaidoyer et de lobbying.

Organisée à l’initiative du CIOFEM, entité affiliée à la Ligue Démocratique des Droits des Femmes, cette manifestation se veut un carrefour d’échange et de dialogue entre les femmes marocaines de l’intérieur et de l’extérieur, autour d’un projet déterminant non seulement pour leur avenir mais pour la famille marocaine dans toutes ses composantes et partant, de la société.

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