La Nigérienne de la semaine : Mme Zeinabou Hadari

Comment souhaitez-vous vous présenter aux internautes de Nigerdiaspora ?

Je suis nigérienne âgée de 55 ans, historienne de formation. Dans la réalité j’ai plus travaillé dans le développement, et cela pendant plus de deux décennies. Je suis mariée, mère de 3 enfants (2 garçons et une fille), grand-mère d’une petite fille âgée de 3 ans. Je suis tante de nombreux neveux et nièces.

Je réside à Niamey où j’ai fait mes études secondaires et passé toute ma carrière professionnelle. Mon village natal est Birni Gaouré , une localité située dans la vallée du « Dallol Bosso» connue sous l’appellation de Boboye. C’est une zone d’échanges, de brassage interculturel et ethnique. Je suis née dans une famille modeste. Aujourd’hui, je partage mon temps entre mes fonctions professionnelles, associatives, sociales et familiales et mes divers centres d’intérêts. Comme toutes les femmes nigériennes de ma catégorie et de mon âge, je joue aisément mes rôles pluriels et assume mes identités multiples, nigérienne,  musulmane, je crois aux valeurs universelles de progrès, de paix et de tolérance.

A travers la présente interview, j’aimerais que l’on retienne de moi ce que je fais pour le développement et le rayonnement de la femme nigérienne à travers l’ONG Centre Reines Daura, l’ONG que je préside depuis quelques temps. C’est une responsabilité que je mène parallèlement à ma vie professionnelle. C’est pour moi une expérience exaltante et valorisante en matière d’engagement pour la défense des droits des femmes et de la promotion du leadership féminin.

En effet, j’ai toujours été attirée par la vie associative, je suis grégaire de nature. Le fait d’avoir grandi dans un milieu où le système des groupes d’âge était une pratique socialisante a certainement été déterminant. Quand j’étais plus jeune, je participais à la gestion des affaires scolaires et faisais partie du bureau de l’école, chargée du journal scolaire ou membre de la troupe culturelle. A l’âge adulte, après avoir pleinement pris conscience du rôle incontournable de la femme dans la société nigérienne, de ses contributions multiples/multiformes et du statut paradoxalement faible qui lui est associé, j’ai commencé à m’intéresser à tout ce qui de près ou de loin touche à sa condition. J’ai d’abord cherché à connaitre les fondements idéologiques et sociaux des inégalités/injustices dont elle est victime et les disparités dans sa participation à la vie publique. Par la suite, j’ai cherché à m’associer à la recherche des moyens pour améliorer cette condition féminine de vie à travers la réflexion, l’engagement et l’action.

C’est ainsi que je me suis retrouvée à militer au sein de plusieurs organisations de défense des droits des femmes localement et internationalement. Les plus significatives étant : le Maillon Africain pour la Paix et le Développement (MAPADEV), le Réseau des Femmes pour la Paix (REFEPA) et le réseau de solidarité international Women Living Under Muslim Laws (Femmes Sous Lois Musulmanes).  C’est d’ailleurs ce réseau fondé et animé des intellectuelles féministes du Sud et du Nord dans les années 1990 et qui est sensible à la problématique droits des femmes vivant sous les lois dérivant de l’Islam qui a contribué à mon éveil militant. Cela m’a permis de comprendre que les lois dites Islamiques qui gouvernent la vie des femmes ne proviennent pas nécessairement toujours de l’Islam mais de construction faites sur la base de traditions et de coutumes. Face à une telle situation, les femmes ne restent pas les bras croisées. En effet à différentes époques et dans divers contextes elles agissent et réagissent aux pratiques oppressantes en devisant des stratégies de lutte pour contrecarrer des pratiques et idéologies en leur défaveur et à se mobiliser pour rejeter les postures qui tendent à faire d’elles des victimes. Cette perspective est aussi parfaitement illustrée dans la vie des femmes nigériennes. Il faut aller dans la trame des constructions sociales et dénouer le tissu des représentations pour retrouver les traces de cette dynamique, d’où l’importance de la recherche comme action prioritaire dans ce genre d’activisme.

Mon engagement dans ce mouvement m’a permis de mieux comprendre les motivations derrière les combats silencieux des femmes, les canaux et les formes qu’elles adoptent et privilégient face aux divers défis. J’ai appris à reconnaitre l’importance des actions individuelles et collectives mêmes des femmes qu’on l’imagine être les plus marginalisées. Ces actions isolées ou coordonnées sont toutes pertinentes à l’émancipation et l’autonomisation des femmes. J’ai participé à différentes actions/activités, coordonné des projets localement et ailleurs pour le compte des structures mentionnées. Ceci, notamment dans le domaine des droits économiques des femmes, la thématique des droits fonciers et de la citoyenneté en particulier. J’ai aussi mobilisé des financements et conduit des actions de plaidoyer.

En décembre 2010, avec des collègues nous avons créée l’ONG Centre Reines Daura des Ressources pour la promotion, le développement et le rayonnement de la femme nigérienne pour soutenir la promotion du leadership féminin au Niger. La mission de notre ONG est d’oeuvrer à l’épanouissement intellectuel, social, culturel et économique de la femme nigérienne et africaine par la production et la diffusion du savoir et des savoir-faire féminins. Cette structure se veut être une solution pour les femmes, elle ambitionne de les appuyer individuellement et collectivement en leur apportant les renforcements nécessaires et appropriés au contexte nigérien à sa société et à ses valeurs.

Mes activités professionnelles et associatives m’ont donné la possibilité de produire des écrits sur les questions sur les droits des femmes et le développement et d’intervenir dans de nombreux fora nationaux et internationaux, toujours dans l’optique de défendre une meilleure prise en compte des femmes dans les questions de développement national et international.

 
Quel a été votre parcours académique ?

Je suis titulaire d’un doctorat en Histoire obtenu à Temple University aux Etats-Unis. Ce diplôme était précédé par une maîtrise obtenue dans la même discipline de l’université de Niamey. J’ai fréquenté le lycée Kassai de Niamey ou j’ai passé mon bac, effectuées mes études secondaires au Collège Fatima de Zinder où j’ai obtenu mon BEPC. Sur le plan de la formation, j’ai été plutôt privilégiée. Je rends grâce à dieu d’avoir pu aller jusqu’au bout de mes ambitions sur ce plan et d’avoir bénéficié des possibilités/opportunités qu’offrent deux systèmes éducatifs/académiques. En effet, en plus de tout ce que j’ai eu comme fondation, ma formation aux Etats Unis, qui avait pu être possible grâce à une bourse de coopération pour le développement professionnel qui s’appelle Fulbright, a fécondé en moi des qualifications compétitives et m’a outillée avantageusement sur certains plans. Je me suis retrouvée dans la capacité de faire plusieurs choses à la fois et à pouvoir travailler sous pression et simultanément avec deux langues (le Français et l’Américain). J’ai développé des compétences parallèles qui m’ont permises d’être dans l’axe de certaines opportunités spécifiques qui expliquent mon parcours professionnel.

Dans le système américain l’enseignement de l’histoire est intégré aux sciences sociales et largement ouvert sur la multidisciplinarité et la maîtrise d’enseignements/apprentissages transversaux (études féministes, genre, développement international, économie politique, psychologie, sociologie et la maîtrise de l’outil informatique et le management). Ce sont des aptitudes qui ont certes facilité ma carrière dans des agences de coopération, mais j’aurai aussi bien pu être enseignant-chercheure à l’université. A mon avis, j’ai eu chance d’avoir eu un cursus qui a contribué à ouvrir mes yeux à la créativité intellectuelle et technique, à l’engagement pluriel et qui m’a prédisposée à être multifonctionnelle et alerte.

 
Qu'est-ce qui vous a poussé vers la création de l’ONG Centre Reines Daura"?

Ce qui m’a poussé vers la création de l’ONG Centre Reines Daura, c’est peut-être la déformation professionnelle de la science historique. Celle-ci m’a donnée la passion de la curiosité intellectuelle sans limite, de l’apprentissage et de la transmission en permanence. Elle a aussi développé mon charisme ainsi que cette vision qui incite à l’initiative, à la réalisation et au partage et au désir de voir un changement en toute chose. Je suis une étudiante perpétuelle, je cherche à m’ouvrir aux nouveautés pour comprendre le monde autour de moi, retrouver la place de la femme et évaluer son rôle, ceci est une quête en perpétuel mouvement en moi. C’est cette impétuosité et le désir de toujours inscrire des idées/action dans la durée qui m’a conduite à développer le concept Centre Reines Daura et à en contaminer mon entourage avec. Je me réjouis de savoir que quand il s’agit de femme, d’autres nigériennes et nigériens sont aussi prêts à porter leur altruisme plus haut, de concrétiser leur désir de s’investir et de brûler bénévolement de l’énergie et du civisme pour voir un changement survenir. Je m’en félicite et les remercie de tout cœur de cette confiance qu’ils m’ont accordée ainsi que de la collaboration qu’ils m’offrent.

 
Pouvez-vous nous donner un aperçu de vos expériences professionnelles nationales et internationales?

Jusqu’à il y a deux semaines, j’occupais le poste de poste de secrétaire permanente du Conseil National de Coordination Multisectorielle de Lutte contre le VIH/Sida, la Tuberculose et le Paludisme (CCM-Niger). C’est un bureau qui coordonne les activités de soutien à la mobilisation des financements auprès du fonds mondial de lutte contre le VIH/Sida, la tuberculose et le paludisme et au suivi des projets. Le Fonds mondial est lui-même une institution financière basée à Genève en Suisse qui appuie les pays dans la mobilisation des ressources destinées à la lutte contre ces 3 maladies pour contribuer à l’éradication de la pauvreté auprès des bénéficiaires. Je suis à ce poste depuis bientôt 8 ans, auparavant, j’ai  occupé les fonctions de directrice des ressources documentaires et de l’information et celui de spécialiste culturelle au Centre Culturel Américain de Niamey. J’ai aussi enseigné l’histoire et la géographie dans des lycées d’enseignement général de Niamey et mené des consultations en free-lance sur des thématiques féminines.

A titre d’information, je viens d’être fraichement nommée Conseillère Principale du Premier Ministre en charge du département du développement industriel, de la promotion du secteur privé, du tourisme et de l’artisanat. Il est encore trop tôt pour parler d’expérience dans ce domaine.

 
Quels sont les enseignements que vous avez tirés de votre expérience ?

J’ai tiré quelques enseignements de ma propre expérience dans l’ONG Centre Reines Daura. D’abord, j’ai mené mes études universitaires étant mariée et élevant mes enfants, ayant l’expérience de mener de front études et gestion familiale, quelque part il a fallu mettre sur la balance deux composantes de ma vie, qui sont la famille et l’ambition personnelle. Pour réussir ce double combat, que toutes les femmes mènent et qui a l’air si évident, j’ai dû même faire des réaménagements, des compromis et même parfois accepter de tordre le cou à certaines idées reçues sur les effets de l’émancipation féminine. Le résultat n’est pas toujours évident mais il faut garder la tête froide et savoir continuer dans sa trajectoire pour pouvoir persuader les uns et les autres du bien-fondé de son choix et de sa rationalité en tant que femme, épouse, mère et soeur. L’enseignement que je tire c’est qu’il faut ne faut jamais se sous-estimer, mais faire preuve de persévérance, aller jusqu’au bout de ses ambitions et ne jamais s’arrêter en chemin au risque de d’aboutir à une œuvre inachevée.

J’ai aussi retenu que la vie associative est une excellente école professionnelle qui permet de se rendre utile, d’acquérir des compétences, d’exercer sa citoyenneté. C’est aussi une école qui permet de se remettre en question d’être confronté aux défis liés à l’articulation d’une vision et au souci d’atteindre les résultats. Avec un engagement fort on peut apporter le changement recherché. Je le vois l’innovation que nous sommes en train d’apporter dans le travail des ONG féminines, à travers le projet de parrainage des filles en scolarité mis en œuvre par notre ONG avec l’appui des partenaires. Dès les premiers résultats, on mesure l’impact à travers la joie sur les visages et le soulagement exprimé dans les témoignages des récipiendaires des bourses d’études et de leurs familles dénotent de ce fait.

L’enseignement à en tirer c’est toujours être utile à son pays, sa communauté, apporter la valeur ajoutée strictement dérivant d’une demande réelle et justifiée.

 
Quelles sont les difficultés et les éléments facilitateurs que vous avez rencontrés en tant que  (présidente de l'ONG Reines Daura ?

Difficultés, la vie associative étant principalement focalisée sur les besoins des populations bénéficiaires et la prise en compte de leur intérêt général, il y a beaucoup d’énergie à investir dans ce secteur pour avoir des résultats et un impact.

En outre avec le contexte financier international est caractérisé par une morosité. Cela a un impact sur le fonctionnement des ONG surtout féminines. En effet, la bataille pour l’accès aux ressources financières oblige à plus de gouvernance managériale pour garantir les résultats durables. Notre ONG étant par essence à but non lucratif et oeuvrant dans un contexte nigérien ou le mécénat est très peu développé, le financement des activités inscrites sur notre plan d’action nous posent un problème. C’est l’occasion de remercier ici toutes les bonnes volontés qui ont cru en nous et nous ont apporté un soutien financier qui nous a permis de décoller.

Pour ce qui concerne les éléments facilitateurs, on peut en mentionner quelques-uns dont nous avons bénéficié. Pour ce qui est de mon parcours, je rends grâce à dieu pour toutes les facilités dont . Il y a une liste de personnes et une panoplie d’institution qui m’ont permis de gravir les différents échelons. A défaut de pourvoir dresser la liste et faire des remerciements individuels, je voudrais les gratifier d’un merci collectif. J’ai une reconnaissance éternelle à l’endroit de mes encadreurs/enseignants, ma famille, mes amies/ et connaissance et toute autre personne qui a contribué directement ou indirectement à mon essor.  

Pour ce qui est de l’ONG, je voudrais spécifier que nos adhérents sont tous des nigériens (femmes et hommes) de l’intérieur ou de la diaspora. Tous sont engagés pour œuvrer à la promotion du leadership féminin au Niger. Cette configuration est un atout et un élément facilitateur. Elle nous permet de capitaliser sur une base élargie de compétences, opportunités et des ressources. Faire converger des nigériens qui vivent dans divers contextes vers un idéal commun de la femme nigérienne est une élément fédérateur et une chose merveilleuse. C’est le cas de vous, promoteur de cet espace Niger diaspora d’avoir accepté de vous joindre à nous et de nous faire connaitre des internautes. Voilà un élément facilitateur incomparable, nous sommes fières de vous et de vous avoir comme membre honore Centre Reines Daura.

Je voudrais aussi mentionner que notre ONG bénéficie énormément de la qualité de ses membres. Le fait que nombre d’entre eux occupent des positions de leadership, constitue un avantage, en effet certaines portes nous sont plus facilement ouvertes pour notre plaidoyer.

Enfin, l’esprit de solidarité qui existe, l’engagement des membres qui est perceptible, la structuration des plus jeunes que nous avons entreprise nous donne toutes les raisons d’espérer pour un futur fructueux et radieux pour l’ONG Centre Reines Daura.

 
Quel rôle a joué le Niger dans votre parcours de militante. ?

Tout, je suis nigérienne, j’ai étudié au Niger, je travaille au Niger, mon pays est tout pour moi et a tout fait pour moi jusqu’à preuve du contraire.

 
Quelles sont les valeurs qui vous ont guidé ?

Celles qui me guident personnellement sont ancrées dans mon éducation familiale/communautaire qui sont celles de la croyance en Dieu et à la destinée humaine de chacun, de la tolérance, de la culture de la paix et de la persévérance. Je crois aussi à l’excellence et à la solidarité.

A l’ONG nous partageons les valeurs suivantes de transparence, d’excellence, esprit d’équipe, solidarité, d’innovation, d’imputabilité/redevabilité ;

Nous exigeons la transparence dans le partage des idées, informations, prise de décisions, gestion des biens et ressources de l’ONG et transparence dans la participation à l’action citoyenne.

L’excellence : à travers la manière d’agir, de diriger, exercer le leadership, valoriser des pratiques, expériences, compétences, pour aboutir au perfectionnement de soi, et du travail collectif.

L’esprit d’équipe : dans l’implication pour mettre en commun et mutualiser les points de vue, les idées pour la gestion des ressources, des savoirs et savoirs faires en respect avec la liberté d’expression, la tolérance, la compréhension mutuelle le partenariat et l’identité.

La solidarité : se manifeste par l’altruisme et la dépendance réciproque des membres de l’ONG qui ont obligation de s’unir, se soutenir et de partager leurs connaissances et expériences entre eux et avec société en général, dans un esprit d’indivision, d’assistance et de coopération.

L’innovation se révèle à travers un degré mesurable de la capacité d’invention, de créativité, d’ingéniosité, d’anticipation pour la recherche, le développement des connaissances en vue d’aboutir au progrès, au changement positif pour l’amélioration de la condition féminine, à la rénovation et à la diffusion et pérennisation de bonnes pratiques.

Enfin, l’imputabilité, pour exercer notre esprit de  responsabilité de contrôle, suivi, évaluation doit prévaloir au sein de l’ONG pour mettre en œuvre/exécuter des décisions selon les principes directeurs et exigences bien définies de  bonne gouvernance, de transparence, participation et de responsabilisation.

 
Parlez-nous de l'ONG CENTRE REINES DAURA

A propos de l’ONG Centre Reines Daura, organisation féminine d’appui au changement social en général, et qui intervient spécifiquement dans le domaine de la promotion du leadership féminin.

C’est une structure dénommée ainsi en souvenir d’illustres femmes, fondatrices d’états dans notre propre espace nigérien (et africain) afin de démontrer de notre attachement à la mémoire et à l’excellence.  Notre approche vise à accroître la responsabilisation des femmes nigériennes à perpétuer une pensée engagée et positive d’elles-mêmes et en toutes circonstances. L’ONG cultive l’espoir de permettre aux femmes de retrouver leur statut glorieux et de continuer à exercer leur influence considérable dans la construction identitaire de tous les nigériens. En se définissant comme un centre de ressources, c’est un espace physique et intellectuel que nous mettons à la disposition des organisations féminines et des femmes en tant qu’individus en leur offrant une gamme d’interventions permettant à leurs actions de s’inscrire dans l’impact et la durée. Pour la femme nigérienne, nous articulons un paradigme novateur susceptible d’opérer le changement profond recherché pour un développement réel et durable.

Pouvez-vous à partir  de quelques exemples concrets, illustrer les retombées positives qu'ont apporté  les décisions prises par ONG CENTRE REINES DAURA  aux femmes nigériennes?
 

L’ONG est jeune structure focalisée sur son propre développement institutionnel. Dans le cadre du renforcement des capacités de nos membres, nous avons organisé de nombreux ateliers de formation en planification stratégique et gestion axée sur les résultats.

Nous avons mené  aussi avec succès des actions de levée de fonds auprès de nos partenaires pour nous équiper (dont le ROFAF, Réseau des Organisations Féminines de l’Afrique de l’Ouest). Sur le plan international, nous avons participé à la réunion annuelle de l’Association des Etudes Africaines (ASA) de Novembre 2011 à Washington DC et à  l’atelier féministe sur le leadership féminin organisé par WLUML dans le cadre du programme intitulé Women's Empowerment and Leadership Development for Democratisation (WELDD) à Dakar du 8 au 13 avril 2013.

 

Au Niger, nous avons été  parties prenantes de la conférence internationale intitulée « Carrefours Sahariens : Vues du Sud, 7-10 juillet 2011, Hotel Ténéré où nous avons animé un panel sur Femmes, Connaissance et Pouvoir au Sahel.

Avec les femmes du quartier de Gamkallé nous avons conduit une opération de salubrité publique en partenariat avec le Club Airtel-Ladies à l’occasion de la journée internationale de la Femme Nigérienne 2012.

Depuis 2012 nous mettons en œuvre le projet  Parrainage des filles en scolarité en partenariat avec AIRTEL-Niger. C’est un projet qui attribue des bourses d’études à 25 filles issues de milieux socioéconomiques défavorisés de la ville de Niamey ayant démontré une volonté de réussir dans les formations secondaire, supérieure ou professionnelle. En plus de la bourse à proprement parler, les récipiendaires bénéficient d’un soutien pédagogique et psycho social et d’un accompagnement en développement de capacités en leadership. C’est un projet novateur en matière de transparence et d’imputabilité et d’action citoyenne et communautaire dans l’attribution de bourses d’études pour le parrainage des filles en scolarité. Ce projet a été mis en œuvre avec le soutien financier d’un opérateur de téléphonie cellulaire qui sur la base de sa responsabilité sociétale appuie le processus de scolarisation de filles/femmes comme vecteur de promotion du leadership féminin au Niger. Il permet d’appuyer et mettre à l’échelle l’innovation en tirant parti du savoir local  et de créer une plateforme pour le transfert des connaissances aux jeunes à travers différentes procédés de mutualisations.

Enfin, nous venons d’organiser le 28 septembre passé, une conférence intitulée : « Femmes nigériennes, savoir, pouvoir et leadership: reconnaissance du mérite et du leadership de Pr Ramatou Sidikou suite à sa titularisation par le CAMES

 
Avez-vous des solutions, des projets ou plans pour le développement et le rayonnement de la femme nigérienne?

En termes de solutions et projets, il me semble avoir parlé substantiellement avec l’exemple de Centre Reines Daura et de ses différents axes d’intervention et projets.

Je vous laisse le mot de la fin.

Pour le mot de la fin, je dirais à tous de tout faire pour cultiver la connaissance, que la compétence et des qualifications solides constituent les meilleurs alliés pour une réussite professionnelle. Leçon à retenir, nous devons cultiver la compétence et le savoir-faire, mettons les gens qu’il faut aux postes qu’il faut et cela indépendamment de leurs sexes, pour assurer les conditions d’une croissance optimale de nos économies et d’un développement durable de nos pays.  

Mme Zeinabou Hadari, BP 111 25 Niamey

Réalisée par Boubacar Guédé.

12 octobre 2013
Publié le 12 octobre 2013
Source : http://nigerdiaspora.net